livrer son témoignage à la police

publiéle 24 août 2022 à 10h01. Le complice présumé de l’assassinat d’un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a à son tour été interpellé dans la Leministre de la Justice exige une enquête après la tenue d’épreuves inspirées du jeu télévisé au sein de l’établissement pénitentiaire francilien. L’initiative, caritative, avait Sonlivre évoque aussi les problèmes quotidiens : rencontrés au sein de la police: voitures et locaux hors d'âge, suicide d'un collègue et hostilité de la population (un gardé à vue les Livrerson témoignage à la police Solution . D E P O S E R. Concepteur Des Jardins Du Château De Versailles. Un Pull Détissé Déchiré . CodyCross Arts Culinaires Groupe 122. Livrerson témoignage à la police Solution Cette page vous aidera à trouver toutes les solution de CodyCross à tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous nonton film who am i jackie chan. Attaque à la préfecture le témoignage glaçant du policier qui a neutralisé Mickaël Harpon 000139 C'était jeudi 3 octobre un jeune gardien de la paix de 24 ans, sorti depuis six jours à peine de l'école de police mettait fin au parcours meurtrier de Mickaël Harpon dans la cour de la préfecture de police de Paris. Le terroriste venait de tuer quatre personnes en 7 minutes, et le jeune policier l'a abattu. RTL révèle ce que ce jeune homme de 24 ans a raconté lors de son audition, quelques heures seulement après l'attaque. Devant les enquêteurs de la Brigade criminelle il a livré un témoignage glaçant sur son face- à-face avec Mickaël Harpon. Il explique d’abord que quand le terroriste passe à l’action, un peu avant 13h, il est alors en surveillance à l’entrée de la préfecture de police. Une femme arrive vers lui en larmes complètement affolée en criant "venez vite il y a un terroriste dans la préfecture il a déjà poignardé plusieurs collègues". Il se précipite dans la cour, il aperçoit Mickaël Harpon avec son couteau et ses habits totalement maculés de sang. Un autre homme est alors en train d’essayer de calmer le terroriste qui est toujours menaçant. Le jeune policer, son arme longue à l’épaule, adresse plusieurs sommations. Mickaël Harpon se retourne vers lui le regarde dans les yeux un regard "vide" et "déterminé". "Il semblait possédé", décrit le jeune policier aux enquêteurs de la Brigade. Une dizaine de sommationsMickaël Harpon se met alors à marcher doucement à petit pas vers lui. Le policier qui a toujours son arme à l’épaule lui hurle les sommations à nouveau, une dizaine de fois en tout. Mais le terroriste ne s’arrête pas. Il tient son couteau ensanglanté en l’air il s’est rapproché à ce moment à 5 mètre de lui. C’est quand il se met d’un seul à courir que le jeune policer fait feu un premier coup qui touche le terroriste au torse, un deuxième au ventre, et Mickaël Harpon s’effondre. Le jeune gardien de la paix avec un sang-froid exceptionnel vient de mettre fin à l’attaque. Dans son audition, il explique aux enquêteurs qu’il est à ce moment-là très choqué, en leur rappelant que jeudi dernier il n’était policier que depuis 6 jours. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info Il y a eu "au moins dix coups de feu", assure sur RTL l'un des passagers à l'arrière du véhicule ayant refusé d'obtempérer samedi dans le XIIIe arrondissement. Philippe Lopez / AFP Une patrouille de policiers à vélo dans Paris, en mars 2020. photo d'illustration Philippe Lopez / AFP PARIS - C’est un témoignage inédit. Après le contrôle au cours duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers samedi à Paris, un passager arrière de la voiture contrôlée s’est exprimé sur RTL ce lundi 6 juin. “On était à un feu rouge et un policier à vélo est venu taper à la vitre du conducteur pour lui demander de se mettre sur le côté pour un contrôle”, raconte Ibrahima, qui se trouvait sur la banquette arrière. “Mon ami a bougé la tête comme s’il disait oui, je vais me mettre sur le côté’, a avancé un peu et ne s’est pas arrêté”, poursuit-il. Le véhicule se retrouve alors arrêté un peu plus loin à cause du trafic. Si bien que les policiers réussissent à le rattraper. “Ils sont revenus à côté de nous et nous ont braqués directement”, assure le passager sur RTL, alors que les policiers demandent au conducteur de sortir du véhicule. “Mon ami n’a pas osé regarder du côté gauche, il a regardé du côté droit et a fait comme s’il ne les voyait pas”, enchaîne Ibrahima, qui assure que le conducteur “n’a percuté aucun policier”, la voiture étant selon lui à l’arrêt. “On disait au conducteur gare-toi, sors’, mais il ne voulait pas regarder le policier. ... Après, moi j’ai vu, ils les policiers étaient trop en train de trembler ... avec leurs pistolets”, témoigne-t-il. “On était tous en panique, on a tous crié, moi j’ai crié baissez-vous, baissez-vous!’. Après on a entendu que les coups de feu, les vitres qui pètent, au moins dix coups de feu.” “Après ça, nous sommes sortis de la voiture et avons vu que la fille devant était pleine de sang, inconsciente”, continue Ibrahima, à propos de la passagère avant, qui est décédée dimanche des suites de ses blessures. Sur le moment, les policiers lui prodiguent un massage cardiaque, en vain. “Pourquoi ils ont tiré dans la tête de la fille?”, se demande Ibrahima. “On connaît des histoires pour de vraies choses, la personne qui aurait essayé de foncer dedans, qui aurait mis les gens en danger. Mais il n’y avait rien de tout ça”, assure encore Ibrahima au micro de RTL. Une vidéo existe, selon l’avocat des policiers Invité sur le plateau de BFMTV ce lundi soir, l’avocat des trois policiers, Laurent-Franck Liénard, a lui livré une version bien différente du passager de la voiture. Les trois policiers “ont été dans une situation très dramatique, où leur vie était véritablement en danger, où ils ont dû faire usage de leur arme, ce qui est vraiment l’ultime recours policier”, raconte-t-il. “Vous savez, c’est la première fois qu’ils tiraient, les trois. C’est un très grand moment de solitude pour un policier qui se retrouve avec l’arme à la main, et qui est obligé d’appliquer des tirs sur quelqu’un. Donc ils ont été contraints de le faire ... et ils n’en démordent pas”, continue l’avocat. “Ils disent ’si nous n’avions pas tiré, il y aurait eu de toute façon des blessures graves voire des morts dans nos rangs’. Face à cette équation, ils ont décidé de tirer.” “On a des témoignages et il y a une vidéo”, assure encore Laurent-Franck Liénard, qui indique qu’il a pu voir les images dans le cadre de la garde à vue, mais qu’il ne peut en dire davantage. “L’issue judiciaire de cette affaire, ce ne sera pas demain, ce sera dans deux ans ou dans cinq ans”, prévient-il. Le conducteur brièvement placé en garde à vue Le conducteur soupçonné d’avoir refusé d’obtempérer lors du contrôle a été très brièvement placé ce lundi en garde à vue pour “tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique”, selon le parquet de Paris. Sa garde à vue à l’hôpital en début d’après-midi a été levée peu de temps après, l’homme de 38 ans n’étant finalement pas en état d’être entendu à ce stade, selon la même source. Il a été grièvement blessé par balle au niveau du thorax par des tirs des policiers. Parallèlement, la garde à vue entamée dimanche dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale IGPN des trois policiers, deux hommes et une femme qui auraient tiré sur le véhicule, a été prolongée ce lundi, selon le parquet. Ils sont entendus pour “violences ayant entraîné une ITT interruption totale de travail de plus de 8 jours avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique” et désormais également pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique”. La mesure de garde à vue a été prise “en raison de la gravité des conséquences des tirs réalisés et afin de vérifier les conditions d’usages de leurs armes par les intéressés”, selon le parquet. Le contrôle s’est déroulé samedi en fin de matinée dans le XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale. Des fonctionnaires à VTT ont d’abord remarqué “une voiture avec quatre passagers dont l’un ne portait pas sa ceinture de sécurité”, avait relaté samedi une source policière. Alors qu’ils s’en approchent, la voiture “prend la fuite à très vive allure”. Un peu plus loin, alors que les policiers tentent à nouveau de le contrôler, le conducteur démarre et “fonce sur l’équipage de policiers à VTT”, selon le récit de la police. Les fonctionnaires “font alors usage de leurs armes” à plusieurs reprises et blessent gravement “le conducteur et le passager” à l’avant, transportés à l’hôpital, selon la source policière, tandis que les deux passagers à l’arrière n’ont pas été blessés. À voir également sur Le HuffPost Ces supporters de Liverpool dégoûtés par le “désastre” au Stade de France 128 Copié Europe 1 avec AFP 20h16, le 08 avril 2022Au procès du 13-Novembre, une témoin qualifiée de "providentielle", "Sonia", a raconté vendredi comment elle avait, au péril de sa vie, dénoncé à la police le chef opérationnel des attentats, un "sacrifice lourd" mais qu'elle "ne regrette pas". Son témoignage crucial avait permis de localiser Abdelhamid se souvient encore du "regard froid" et "inhumain" d'Abdelhamid Abaaoud au procès du 13-Novembre, "Sonia" a raconté vendredi comment elle avait, au péril de sa vie, dénoncé à la police le chef opérationnel des attentats, un "sacrifice lourd" mais qu'elle "ne regrette pas". Visage flouté, voix modifiée, c'est un spectre qui apparaît sur les écrans de la cour d'assises spéciale de témoignage a permis de localiser Abaaoud"Sonia" dit avoir "48 ans", être "agent". Témoin protégé, elle a changé d'identité et de vie depuis son témoignage crucial, "providentiel" selon un enquêteur, qui a permis de localiser Abdelhamid Abaaoud, en fuite après avoir mitraillé les terrasses parisiennes, et d'éviter de nouveaux attentats. "Ennemi public numéro un", traqué, le chef opérationnel des commandos de Paris et Saint-Denis sera tué dans un assaut policier le 18 novembre de six ans après, "Sonia" décrit à la cour cette soirée, au surlendemain des attentats qui ont fait 130 morts, où elle a croisé la route d'Abdelhamid Abaaoud, terré dans un buisson à Aubervilliers, le long de l'autoroute A86. Elle accompagne une jeune femme paumée et instable qu'elle a pris sous son aile et qu'elle héberge, Hasna Aït Boulahcen. Elle devait juste aller récupérer "son cousin de 17 ans qui a des problèmes", mais se retrouve face à Abdelhamid Abaaoud, figure française du jihadisme censée être en était là "pour terminer ce qu'il a commencé""Il est là, en face de moi. ... Il m'a serré la main, ce que je regrette", déclare "Sonia", qui en fait encore "des cauchemars". Il se présente, elle lui demande s'il a participé aux attentats. "Il me répond 'Ouais, les terrasses, c'est moi'", rapporte la témoin-clé. Il assure "qu'il est là pour terminer ce qu'il a commencé"."Je lui dis qu'il a tué des innocents, que l'islam ce n'est pas ça", affirme la mère de famille. Elle rentre chez elle et le lendemain, le 16 novembre, elle attend que Hasna Aït Boulahcen quitte son domicile pour appeler le numéro vert mis en place par la police. "J'ai expliqué qui j'avais rencontré, on ne m'a pas crue", déplore "Sonia".Une description détaillée d'AbaaoudElle est convoquée dans la soirée et livre beaucoup d'éléments, une description physique du jihadiste, le fait qu'il porte un blouson, un "bob couleur crème" et des "baskets orange", repérées sur la vidéosurveillance du métro et seulement connues des enquêteurs. Pour eux, "la prudence reste de mise", indique un commissaire également entendu comme témoin vendredi, ancien adjoint à la sous-direction antiterroriste Sdat de la police Abdelhamid Abaaoud, "cible numéro une" du renseignement européen est bien en France, ce serait "un cataclysme", explique l'enquêteur. Il se pourrait aussi que ce soit "un guet-apens de l'Etat islamique EI". Des surveillances se mettent en place, notamment à proximité du "buisson conspiratif" d'Aubervilliers, et "Sonia" continue de donner des informations à la police antiterroriste, obtenues de Hasna Aït nouveaux attentats étaient prévus quelques jours aprèsCette dernière est mandatée pour trouver un logement à son cousin, et des "costumes" pour de nouveaux attentats prévus dans le quartier de la Défense, le 19 novembre, visant "un centre commercial, un commissariat". "Je n'aurais pas pu laisser faire ça", souligne "Sonia" d'une voix métallique. Le 18 novembre 2015 avant l'aube, le Raid lance l'assaut dans l'appartement de Saint-Denis où Abdelhamid Abaaoud s'est retranché avec son complice Chakib Akrouh, autre survivant du commando des terrasses, et Hasna Aït Boulahcen. Tous trois décèdent."Sonia" passe elle "quarante-huit heures en garde à vue". Puis elle est remise en liberté et sera prise en charge par un service spécialisé du ministère de l'Intérieur. En février 2016, elle avait donné une interview dans laquelle elle se disait "abandonnée" par l'Etat. Elle a bénéficié quelques mois plus tard d'un nouveau statut, devenant la première "témoin protégée" en France. Son témoignage lui a "coûté cher, très cher", aussi bien pour elle que pour ses enfants et son compagnon, dit-elle à la cour. "C'est un sacrifice qui est lourd", mais "je ne regrette pas ce que j'ai fait, je ne le regretterai jamais". Avant de suspendre l'audience, le président de la cour, Jean-Louis Périès, "salue son geste courageux". "Ça a permis d'éviter d'autres attentats", pointe le magistrat. Comment le mail dénonciateur d'un témoin indirect a brisé l'omerta de la télé-réalité, provoqué un séisme médiatique et poussé la police à mener de réelles investigations ? En avant-première de notre enquête publiée cette semaine dans le magazine, révèle les coulisses étonnantes de l'affaire “Koh Lanta”. L’affaire » Koh-Lanta a été déclenchée par le témoignage d’un mystérieux Nydo » sur le site Arrêt sur images. TF1 et Adventure Line Production ont cherché rageusement l’identité de celui qu'ils appellent le corbeau ». La police est sur ses traces. Qui est Nydo ? Pas celui qu’on croit. Nous l'avons retrouvé. Voici les coulisses étonnantes d'une drôle d'affaire médiatique, où un citoyen, un jour, s’est dit je n'ai pas vu, mais je dois parler ». Nydo » est un citoyen français tranquille, vie aisée, bon boulot, famille sans histoires. Il connaît bien, depuis très longtemps, celui que nous appellerons Patrick. Patrick travaille pour l’émission de TF1, Koh-Lanta. Il était au Cambodge au moment de la mort de Gérald Babin, le 22 mars 2013. Il est très perturbé par la mort du candidat, s’interroge sur le fait que le médecin n’est pas intervenu tout de suite, que le jeune homme n’a peut-être pas été transféré assez vite, que la logique du jeu a peut-être, à un moment, pris le pas sur celle de la sécurité, etc. Il le raconte à Nydo. A personne d’autre il a un boulot, il y tient. Pas envie de se fâcher avec Adventure Line Production ALP, la société de production, ni la puissante chaîne TF1. De se griller dans ce petit monde où tout le monde se connaît, se coopte. De dénigrer un système qui paie bien, et dont il est, en plus, difficile de sortir la télé-réalité est un peu méprisée par le reste de la production audiovisuelle. Sans parler du plaisir des tournages à l’autre bout du monde, shoots de bonheur, loin de la grisaille quotidienne. La télé-réalité enferme aussi ceux qui y travaillent Patrick n’a pas plus envie que les autres d’être d’exclu de la famille », comme le dit si souvent Denis Brogniart. Nydo, lui, n’a pas peur de perdre son boulot. Il bosse dans un tout autre secteur que la télé. Ce que lui a dit Patrick l’obsède. Il ne supporte pas le décalage entre ce qu'il sait et les communiqués officiels de la société de production. Mais il n’est pas un témoin crédible, puisqu’il n’a rien vu. Il va donc prétendre qu’il a vu. Pas par mythomanie, parce qu'il pense que c'est son devoir. Point par point, minute par minute, méticuleusement, il reprend les éléments donnés par Patrick. Le 27 mars 2013, il envoie un mail, signé du pseudo Nydo Sagan », à plusieurs rédactions, dont le site Arrêt sur images. Ce mail est intitulé Objet Koh Lanta La vérité sur la mort de Gérald BABIN ». Nydo y explique qu'il était présent au moment des faits. S’ensuit une description très détaillée du tournage, des conditions de la mort du candidat de Koh-Lanta. Le mail accuse très précisément ALP, le producteur, et indirectement son médecin, Thierry Costa, de négligences. Daniel Schneidermann, directeur du site Arrêt sur images, réagit le premier au mail. Nydo lui aurait avoué alors n'être pas un témoin direct. Les journalistes du site tentent de recouper ses dires, appellent d’autres membres de Koh-Lanta présents sur place, l’infirmière, etc. Mais ils se confrontent à l’omerta. Une chose est sûre personne ne veut parler. Au cours de notre enquête, la plupart des sources nous ont indiqué que, contractuellement, elles n'ont pas le droit de parler à la presse. Certaines d'entre elles, après nous avoir parlé, nous ont rappelé, craignant des représailles professionnelles », lit-on dans l’article… qui est publié le jour-même. Daniel Schneidermann, que nous avons interrogé sur la vraisemblance de cette unique source indirecte, n’a pas voulu commenter Je ne parle pas de nos sources ». Les révélations d’Arrêt sur images font grand bruit. Elles décident la famille Babin à prendre l’avocat spécialiste de la téléréalité Jérémie Assous, et donnent de l’ardeur à la justice, qui enquête. Les journalistes de toutes les rédactions appellent frénétiquement – et manifestement sans grand résultat – les personnes présentes sur le tournage pour obtenir elles aussi leur » témoignage. Dans le petit monde de la télé-réalité, c’est la stupéfaction. Qui a osé parler ? TF1 et la société de production déclarent la chasse au corbeau » ouverte. Patrick lui-même s’interroge sur l’identité de cette source, sans savoir… que c’est lui. Pour Nydo, le silence sera de plus en plus difficile à garder. Il avouera plus tard à Patrick qu’il est le fameux corbeau ». Les jours suivants, plusieurs médias produisent leur » témoin » exclusif, évidemment anonyme. Vu du grand public, l’impression est trompeuse ça y est, les vannes s’ouvrent, les témoins se lâchent et se confortent dans leurs témoignages accusateurs. Encore un témoin ! », clament avec enthousiasme les médias qui reprennent en boucle et sans grande distance chaque nouvelle info. Sauf que, selon nos informations, cette ronde de témoins se nourrit pour l'essentiel, et sans le savoir... à la même source qu'Arrêt sur images. Le 1er avril, le médecin Thierry Costa se suicide. C’est l’effarement. Les responsables d'ALP occupent en force les plateaux des médias amis » – TF1, Canal +, LCI… – et pointent le site Arrêt sur images du doigt. L’avocat d’ALP se répandra en déclarations outrées sur le corbeau, le rapace, le salaud, qui surfe sur la mort et entraîne la mort d’autres personnes » sur le site de L’Express. Dans une réunion du 3 avril où ALP a convoqué tous les participants de l'émission, Denis Brogniart brandit rageusement le mail de Nydo C'est ça qui a tué Thierry ! » On entend des membres de la production promettre une expédition punitive » contre le corbeau ». Le 5 avril, Arrêt sur images publie six nouveaux témoignages, qui rectifient certaines affirmations erronées du premier témoignage de Nydo comme le fait que l'hélicoptère n'aurait pas été appelé pour des raisons d'économie, mais confirment le sentiment de malaise. Des gens ont parlé ! Encore ! Sauf que ces témoignages… n’en seraient toujours pas ils auraient été tirés de conversations entre des personnes de l’équipe de Koh-Lanta, enregistrées à leur insu. Ces témoins » directs n'auraient donc pas eu conscience d’avoir témoigné. Au final, des témoins ont-ils sciemment rompu le silence ? Si des gens n’avaient pas dit ce qu’ils avaient vu, nous n’aurions pas publié cet article », nous a répondu Daniel Schneidermann. S’ils ne VOUS avaient pas parlé ? », a t-on insisté. S’ils N’AVAIENT pas parlé », a t-il répété. La nuance a son importance. Depuis trois mois, et le premier soi-disant flot » de témoignages, le silence est revenu dans les médias. Les témoins parlent… mais à la justice, parce qu’ils y sont obligés. La plupart ont été entendu plusieurs heures, l'infirmière qui travailait sur place avec le médecin a été interrogée au moins deux fois. L’enquête préliminaire devrait aboutir dans les prochains jours. Le procureur décidera alors si les faits sont suffisamment graves pour qu’une instruction soit ouverte. Parallèlement, ALP a porté plainte pour diffamation contre Arrêt sur images. La police enquête sur l'auteur du mail, l'étau se resserre autour du whistleblower » de la télé-réalité. Et Patrick vit plus que jamais dans la peur que son nom soit révélé à ceux avec qui il travaille encore aujourd'hui. Peur de se faire casser la gueule », de devoir déménager, de ne plus jamais avoir de travail à la télé. Que sortira-t-il de cette drôle d’histoire ? Reste que, sans ce mail écrit par une personne étrangère à la télé-réalité et sans tous ces témoins malgré eux, la justice n’aurait sans doute pas mené aussi loin ses investigations sur ce qui est devenu l’affaire Babin ». Et la télé-réalité serait restée murée dans son habituel silence. télé-réalité TF1 Koh Lanta Jérémie Assous Partager Contribuer Actualité Monde Asie La fracture entre le dirigeant chinois Bo Xilai et son ex-bras droit, le chef policier Wang Lijun, a été mise en exergue dimanche quand le premier a accusé le second de témoignage mensonger à son procès. "Wang Lijun a menti durant ce procès et son témoignage n'est absolument pas digne de confiance", a attaqué Bo Xilai, jugé depuis jeudi pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir dans un tribunal de l'est de la Chine. Cet ex-membre du Bureau politique du Parti communiste a été confronté samedi à Wang Lijun, une audition surprise qui a permis aux Chinois de revoir ensemble ces deux personnages clés du scandale qui a profondément ébranlé le PC chinois. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Durant son témoignage, le chef policier a décrit la fureur de son ancien patron qu'il venait de prévenir que son épouse, Gu Kailai, était suspectée du meurtre d'un Britannique. Lors de cette scène extrêmement tendue, qui remonte au 29 janvier 2012, Bo a asséné un coup de poing à son adjoint, selon ce dernier. Wang a précisé que ce coup l'avait fait saigner de la bouche et qu'il avait constaté un écoulement de son oreille. Mais Bo n'a lui évoqué qu'une simple "gifle" et a accusé dimanche Wang de mentir sur ces faits. "Il affirme que je ne l'ai pas giflé mais frappé d'un coup de poing. En vérité je n'ai jamais appris la technique de la boxe chinoise, donc j'en serais bien incapable", a dit Bo. Les deux hommes ont pourtant longtemps travaillé en bonne entente, quand Bo Xilai dirigeait le Parti communiste de la métropole de Chongqing sud-ouest de la Chine, dont l'essor servait ses ambitions politiques. Wang Lijun le secondait efficacement et s'était notamment distingué à la fin des années 2000 en dirigeant une lutte musclée et controversée contre la corruption dans la ville. En février 2012, brutalement tombé en disgrâce, le chef policier avait révélé dans un consulat américain les graves méfaits survenus à Chongqing. Il a entraîné dans sa chute Bo Xilai. Lui-même été condamné à 15 ans de réclusion. Pour la première fois depuis le début de son procès, Bo Xilai a admis samedi une responsabilité dans un détournement de fonds publics ainsi que dans les suites dramatiques de l'assassinat d'un Britannique par son épouse. 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